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Revenir à froid sur les disputes
Pourquoi revenir à froid sur les disputes ?
Lors de disputes, de nombreuses rancoeurs, déceptions peuvent apparaître. La discussion et la connexion sont rompues, on peut avoir l’impression d’être l’un contre l’autre, et non plus ensemble contre le problème.
Si, suite à un conflit, chacun repart dans son coin, puis revient quelques minutes/heures/jours après, comme si rien ne s’était passé, alors ce qui a été blessé ne peut être réparé. Et au lieu de s’effacer avec le temps, la blessure reste sous la surface, s’accumule… et la relation s’en voit fragilisée.
Une discussion après la dispute permet donc plusieurs choses :
- D’une part d’aller dans le fond du sujet (alors que dans le cœur de la dispute on reste souvent sur le plan émotionnel), comprendre ce qui s’est réellement passé.
À ce sujet, connaissez-vous la règle du 90/10 ? Seuls 10% des conflits s’expliquent par le sujet du désaccord à l’instant t ; 90% proviennent de situations anciennes ; bien antérieures souvent à la relation.
Par exemple, si mon mari me coupe la parole et que je pars au quart de tour, ce n’est pas uniquement à cause de son attitude à son instant t, mais parce que cela vient activer une blessure chez moi (par exemple, avoir été élevé(e) dans une maison où la parole n’était jamais donnée aux enfants). - Et en bonus, c’est aussi l’occasion de s’excuser.
Comment revenir à froid sur les disputes ?
OK, mais comment on s’y prend ? Déjà, on attend d’être réellement “redescendus” tous les deux.
Julie et John Gottman, célèbres thérapeutes du couple, proposent cinq étapes pour cela :
- Chacun votre tour, évoquez ce que vous avez ressenti pendant la dispute (tristesse, colère, inquiétude, honte…). Pour cela il est important de ne pas interrompre l’autre, et surtout de ne pas invalider son ressenti (“tu n’aurais pas dû être en colère pour cela”).
- Chacun votre tour, décrivez votre point de vue sur ce qui s’est réellement passé pendant la dispute. Validez la version des faits de l’autre, mais rappelez-vous que valider ses propos ne signifie pas que vous êtes forcément d’accord.
En disant par exemple : “De ton point de vue, je comprends que tu ressentes ci et que tu aies besoin de ça. J’ai saisi”. - Déterminez vos “déclencheurs” : il s’agit de vos vulnérabilités anciennes (souvent antérieures à la relation) qui peuvent expliquer l’escalade du conflit dans certaines circonstances, et racontez la part de votre histoire qui y est associée. Vous sortirez de cette étape réellement grandis d’une meilleure connaissance de l’autre.
- Acceptez votre part de responsabilité et admettez le rôle que vous avez joué dans ce conflit.
- Discutez de la façon dont vous pourriez mieux réagir ensemble à la prochaine dispute. Établissez un plan d’action pour éviter une escalade au prochain désaccord.
Mettre en lumière certains schémas de fonctionnement
Mais cette discussion post-dispute est aussi l’occasion de réfléchir à votre “position” et à celle de votre conjoint face au conflit. Schématiquement, les thérapeutes distinguent deux types de personnes :
- L’agressif défensif, qui est souvent sensible, susceptible, et ira rapidement vers la colère et la dispute.
- Le passif agressif, en apparence très conciliant, qui fuit le conflit. Le revers de la médaille est que très souvent celui-ci fera payer cette apparente gentillesse (“on fait comme tu veux pas de souci”) par d’autres outils (maladresse, oublis, retards…), “sans faire exprès” pour mettre l’autre en colère puis lui reprocher cette colère.
Si vous êtes deux “agressifs défensifs”, votre couple est probablement explosif, ce qui n’est pas forcément problématique ; il faudra juste apprendre à vous tempérer.
Si vous êtes l’un et l’autre, chacun devra faire des efforts (se tempérer d’un côté, apprendre à affronter et s’exprimer de l’autre).
Le plus délicat reste dans le cadre d’un couple de deux “conciliants” : le risque est de naviguer dans un champ de bombes car chacun fuit le conflit. Il vous faudra alors apprendre à communiquer vos frustrations, gènes…
À cet égard, il est important que les “rôles” ne soient pas fixés et acceptés comme un état de fait (ex : c’est toujours le même qui “cède” lors d’une discussion compliquée) : d’une part, personne n’en sortira grandi, d’autre part, le partenaire en question pourra accumuler du ressentiment et la situation pourra évoluer en réel conflit (ouvert ou larvé).
Pour conclure, nous le rappelons : cette étape n’est absolument pas à négliger ! Elle évitera l’effet boule de neige des rancœurs, et vous permettra à chaque fois de vous connaître un peu mieux. N’hésitez pas à nous poser des questions si vous avez du mal à mettre cette technique en pratique, nous sommes là pour vous !
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