Fusion vs. Défusion

Per­pé­tuer ce fan­tasme et l’appliquer dans la réa­li­té peut être sur le long terme, un vrai pro­blème impac­tant le couple, autant sur sa rela­tion que sur son inti­mi­té.
Dans le quo­ti­dien de la rela­tion fusion­nelle, le risque est de tôt ou tard s’annihiler, de se perdre l’un.e dans l’autre.
Il peut aus­si se pro­duire une réelle dépen­dance affec­tive d’un ou des deux par­te­naires au point de ne plus savoir qui on est, ce qu’on aime, pour­quoi on est ensemble. Alors qu’au départ, nous nous sommes choisi.e.s.

Concer­nant la sexua­li­té, la vraie pro­blé­ma­tique qui en découle, consiste à pen­ser que la sexua­li­té pour être épa­nouie et épa­nouis­sante doit être cen­trée sur l’autre.
La puis­sance de cette croyance limi­tante peut nous conduire à nous auto-cen­su­rer dans nos dési­rs, au pro­fit de ceux qui plaisent à celui ou celle que l’on aime.
Une sexua­li­té épa­nouie est une sexua­li­té cen­trée sur soi, sur l’exploration de notre corps, ce qu’il aime, de com­ment il appré­cie être tou­ché et de la par­ta­ger avec l’autre.

La pas­sion, la fusion et l’état de transe que génèrent les rela­tions fusion­nelles sont éphé­mères.
Il est pri­mor­dial pour nous réa­li­ser par nous-mêmes, de tra­ver­ser nos ques­tion­ne­ments, de com­men­cer à prendre conscience de nos bles­sures de l’enfance et de les pan­ser, d’affronter nos peurs (aban­don, rejet…) et nos insé­cu­ri­tés (affec­tives ou maté­rielles) et de nous affir­mer dans nos propres valeurs avant de pou­voir les par­ta­ger avec l’autre) car nous sommes des êtres com­plets, nos propres guides. L’être aimé n’est qu’un révé­la­teur, un miroir.